À l'heure où la déforestation atteint des niveaux de plus en plus inquiétants, notamment en Amazonie, une vielle technique japonaise vient de refaire grand bruit sur les réseaux sociaux. Daisugi (台杉), c'est son nom, est une technique d’élagage conçue au 13e siècle comme une "méthode pour résoudre la pénurie de semis" dans le contexte de conditions naturelles sévères de forêts étroites. Les cèdres spécialement plantés sont fortement élagués (pensez-y comme des bonsaïs géants) pour produire des «pousses» qui deviennent parfaitement uniformes, droites et sans nœuds.
Les pousses sont soigneusement et doucement taillées à la main tous les deux ans, ne laissant que les branches supérieures, ce qui leur permet de pousser droites. Un seul arbre peut atteindre une centaine de pousses à la fois.
Au 14e siècle, une forme d'architecture sukiya-zukuri très droite et stylisée était à la mode, mais il n'y avait tout simplement pas assez de matières premières pour construire ces maisons pour tous les nobles ou samouraïs qui en voulaient une. D'où cette solution astucieuse d'utiliser les techniques du bonsaï sur les arbres.
Le bois produit avec cette méthode est 40% plus flexible que le cèdre standard et deux fois plus dense, en d'autres termes, il était absolument parfait pour les chevrons et le bois de toit où l'esthétique devait aussi répondre à des caractéristiques plus pragmatiques, notamment dans des régions sujettes aux passages réguliers de typhons.
Des bonsaïs géants
Le daisugi façonne des arbres d'une manière si particulière que même lorsque la demande de bois a chuté au 16ème siècle, la demande pour les jardins ornementaux a occupé les gardes forestiers.
Ici et là, dans les forêts autour de Kyoto, vous trouverez des daisugi géants abandonnés (ils ne produisent du bois que pendant 200 à 300 ans avant d'être usés), toujours vivants, certains avec des diamètres de tronc de plus de 15 mètres. Magnifique.
La Chine (60 %) et le Japon (28 %) sont les premiers producteurs et consommateurs de farine de konjac, tubercule à la réputation flatteuse en matière de santé et de régime minceur. Le volume total annuel de farine de konjac produit est de 25 000 tonnes.
Le konjac est une plante est cultivée comme légume en Chine, au Japon ou encore en Indonésie, depuis le 9ème siècle. Le principal usage du konjac est la production de farine à partir des rhizomes, puis de pâte à partir de cette farine pour les usages alimentaires.
Le Japon conserve sa production de konjac pour sa consommation domestique, et se protège de l'importation de konjac étranger par un double système de quotas et de taxes pouvant atteindre 990 % de la valeur du produit sur le marché.
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